La préservation du patrimoine architectural est un enjeu crucial, particulièrement dans les régions touchées par des catastrophes naturelles. L’église Saint-Georges, située à Diyarbakır, illustre parfaitement ce défi. Vieille de 1 600 ans, cette église a traversé les époques, subissant des transformations et des réutilisations variées, notamment sous l’Empire romain et ottoman. Les séismes de Kahramanmaraş en 2023 ont gravement endommagé le bâtiment, soulignant la nécessité d’une intervention urgente.
Le ministère turc de la Culture et du Tourisme, en collaboration avec la Direction générale du patrimoine culturel, a lancé un vaste projet de restauration, incluant la réinstallation de son dôme, disparu depuis près d’un siècle. Ce chantier a mis en lumière l’importance de protéger les édifices historiques tout en intégrant des techniques modernes pour garantir leur conservation à long terme.
Saint-Georges, une église au cœur de l’histoire
L’église Saint-Georges, érigée au IIIe siècle sous l’Empire romain, a d’abord servi de lieu de culte administratif, reflétant l’importance religieuse et politique de l’époque. En tant que structure imposante au cœur de la région d’İçkale à Diyarbakır, elle a traversé de nombreuses périodes historiques. Elle peut témoigner des changements successifs de pouvoir.
Les Artuqides, dynastie turque médiévale, ont transformé une partie de l’église Saint-Georges en bain public, reflétant ainsi les pratiques sociales et culturelles de l’époque. Les hammams, essentiels dans la vie quotidienne médiévale, servaient à la fois pour l’hygiène et comme lieux de rencontre. Cette adaptation montre comment les autorités ont utilisé les édifices religieux à des fins pratiques. Plus tard, les Ottomans ont converti l’église en dépôt militaire, renforçant son rôle stratégique. En la réaffectant ainsi, ils ont souligné l’importance fonctionnelle de l’édifice, répondant aux besoins logistiques de l’époque tout en préservant sa valeur structurelle pour des fins défensives.
Ces adaptations, bien que cruciales pour la préservation de l’édifice, ont également contribué à son usure. Une intervention de restauration devrait être nécessaire.
L’aspect le plus significatif de ce projet de restauration reste la réinstallation du dôme, efffondré au début du XXe siècle. Historiquement, l’église se trouvait couronnée d’un dôme, visible jusqu’en 1900. Cependant, après sa démolition, on installa un toit octogonal en bois, en remplacement temporaire. Mais ce toit n’a pas résisté aux conditions météorologiques. Il se détériora gravement au cours des décennies suivantes, jusqu’à laisser l’église complètement exposée aux éléments naturels. Cette situation a aggravé la dégradation du bâtiment, justifiant d’importants travaux pour restaurer l’église à son état d’origine.
Un défi architectural et technique
Cemil Koç, directeur du Département des monuments et de la surveillance de Diyarbakır, a souligné les défis techniques rencontrés lors de la reconstruction du dôme de l’église Saint-Georges. « Nous avons conçu une structure en bois, recouverte d’un matériau en polycarbonate transparent, d’un périmètre de 40 mètres et d’un diamètre de 14 mètres. », at-il expliqué dans un article Actualités quotidiennes Hurriyet.
Ce choix de matériaux se voyait dicté par le besoin de concilier préservation historique et innovation moderne. En effet, le polycarbonate transparent permet de protéger l’intérieur du bâtiment contre les intempéries, notamment la pluie et la neige. Mais il permet de conserver une vue dégagée vers le ciel. Un élément important de l’esthétique originelle de l’église. Koç a précisé que l’objectif principal restait de « préserver la connexion visuelle avec le ciel ». Il offre ainsi une expérience visuelle fidèle à l’histoire du lieu, tout en assurant une protection durable.
La réinstallation du dôme a marqué un tournant décisif dans le projet de restauration. Selon Koç, ce nouvel élément a, d’une partie, rétablit l’apparence historique du bâtiment. D’autre part, il a également facilité les travaux de réhabilitation en cours. « Le dôme est conçu pour maintenir la chaleur à l’intérieur du bâtiment, ce qui facilite la progression des autres opérations de restauration », a-t-il indiqué.
En effet, grâce à cette couverture, les travaux sur les menuiseries en bois, ainsi que les améliorations du système de chauffage et d’éclairage, ont pu se dérouler plus efficacement. Ce progrès a accéléré le calendrier des restaurations. Il a permis une meilleure protection au bâtiment contre les dégradations futures liées aux conditions climatiques.
L’impact des séismes de Kahramanmaraş
En février 2023, une série de séismes dévastateurs a frappé l’est de la Turquie, conséquence du déplacement de la faille Est-Anatolienne. Il s’agit d’une zone sismique majeure où se rencontrent les plaques tectoniques anatolienne, arabe et eurasienne. Cette région, régulièrement secouée par des tremblements de terre, reste particulièrement vulnérable en raison des tensions accumulées entre ces plaques. Les secousses, d’une magnitude de 7,7 et 7,6, ont provoqué des milliers de victimes et d’importants dégâts matériels, touchant notamment des villes comme Kahramanmaraş et Diyarbakır. Cet événement rappelle la forte activité sismique qui menace cette région depuis des siècles.
Parmi les structures touchées, l’église Saint-Georges a subi des dommages considérables, malgré une première phase de restauration achevée en 2021. Ces secousses ont mis en lumière la vulnérabilité des bâtiments historiques face aux catastrophes naturelles. En particulier dans une région déjà marquée par un patrimoine architectural fragile. L’effondrement partiel de l’église a endommagé sa structure et a également accentué l’urgence de la protection contre de futures dégradations. Les séismes ont rappelé l’importance d’une approche proactive dans la conservation de ces monuments.
Face à ces défis, le ministère de la Culture et du Tourisme, en collaboration avec la Direction générale du patrimoine culturel et des musées, a réévalué le plan de restauration initial. Une nouvelle phase a alors débuté en juillet 2023, un objectif clair : protéger durablement l’édifice. La réinstallation du dôme reste au centre de ce projet. Le programme, qui devrait s’achever d’ici la fin de l’année 2024, s’inscrit dans une stratégie plus large de revitalisation du patrimoine régional. En rouvrant ses portes en tant que galerie d’art, l’église Saint-Georges contribue à la vie culturelle de Diyarbakır.
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