Des œuvres et objets de l’église ont commencé à être évacués. Les pompiers restent mobilisés sur place ce mardi 3 septembre en raison de poutres qui continuent de se consumer dans l’église.

Au lendemain du violent incendie qui a touché l’église de l’Immaculée-Conception à Saint-Omer ce lundi 2 septembre, l’heure est à un premier bilan des dégâts. La toiture de l’église a été entièrement ravagée lors de l’incendie. La voûte et le clocher se sont également effondrés. Mais « on a pu sauver le plus important, le tabernacle, les saintes hosties », précise le père Sébastien Roussel au micro de BFMTV.

« Et on a commencé à évacuer quelques œuvres, des statues, la sainte statue de la Vierge qui est au centre, sur laquelle on prie très régulièrement. Et puis les statues les plus proches, notamment un reliquaire de Saint Corneille. Dans une deuxième vague , on évacuera le reste, notamment tout le chemin de croix, qui a été restauré pour 2018. »

Un suspect en garde à vue

Une enquête a été ouverte pour déterminer la cause exacte de l’incendie, alors même que l’édifice avait notamment d’une restauration comprenant ses installations électriques en 2018.

Pour le prêtre de la paroisse, aucun appareil électrique de l’église n’a pu être à l’origine de l’incendie. « Pas de cafetière, pas de frigo, pas de bougie allumée. On m’a même posé la question si j’avais laissé de l’encens, puisqu’on avait célébré la messe dimanche », explique le père Sébastien Roussel au micro de BFMTV, ajoutant que les seuls éléments qui pourraient faire l’objet d’un intérêt particulier sont « les interrupteurs ou les panneaux de lancement des cloches ».

Ce mardi 3 septembre, le parquet de Saint-Omer indique à l’AFP qu’une personne a été placée en garde à vue la veille dans le cadre de l’enquête. L’homme, né en 1985, est connu pour des « antécédents nombreux », notamment « des faits similaires de destruction par incendie ».

À ce stade, l’enquête a toutefois uniquement pu déterminer le point de départ du feu au sein de l’église. « Le feu à pris dans la sacristie, tout au fond de l’église, à la droite du chœur. Le premier point de départ était là », détaille le prêtre.

Une messe célébrée mercredi

L’émotion a été vive dans la commune du Pas-de-Calais après l’incendie. De nombreux habitants ont un attachement particulier à l’édifice et y gardent des souvenirs importants, « pour un mariage, un baptême, un enterrement », a déclaré le prêtre lundi.

Ce mardi, les pompiers restent mobilisés sur place et pompent de l’eau du canal car des poutres continuent de se consumer au sein de l’église, notamment au-dessus des vitraux à l’arrière de l’édifice.

L’évêque de Saint-Omer avait quant à lui exprimé son soutien aux habitants et aux paroissiens après l’incendie de l’église. Une messe doit également être célébrée à 9h15 ce mercredi dans la basilique Notre-Dame-des-Miracles de Saint-Omer.